dimanche 30 mai 2010

Le Vampire qui soupire


L'image du vampire raffiné, attrayant, voir même sexy qui peuple les histoires de vampire modernes sont bien loin de ce qu'ils étaient à l'origine! En fait, comme vous le suspectez probablement, la véritable souche du mythe du vampire prend racine en Europe orientale : dans les Balkans, la Grèce, la Roumanie (eh oui, la Transylvani...), en Bulgarie et surtout en Serbie.
Les superstitions décrivaient le vampire comme une revenant physique par opposition au revenant immatériel qu'est le fantôme. Souvent morts à la suite d'un suicide, d'un meurtre ou dans d'autres circonstances tragiques, on racontait que ces morts revenaient hanter leurs proches pour les vider de leur sang pendant la nuit.


The Vampyre (Le Vampire), une balade de John Stagg, fut écrite en 1810. C'est dans cette œuvre, souvent citée comme précurseur du genre, que l'on retrouve la première mention écrite du vampire. Le poème met en scène une troublante conversation entre un homme, Herman, et son épouse, Gertrude. Celle-ci, inquiète, lui demande pourquoi son teint est si pale et pourquoi il semble si paniqué. Herman lui avoue être très perturbé par le fait de recevoir chaque soir la visite indésirable d'un homme nommé Sigismund, anciennement son très bon ami. Herman raconte à Gertrude comment Sigismund, qui est mort soit dit en passant, vient le voir pour s'abreuver de son sang la nuit, alors qu'il dort. Il continue en la prévenant que sa mort à lui ne saurait plus tarder et en lui demandant de ne pas quitter sa tombe avant de lui avoir enfoncé dans le cœur un javelot pour empêcher qu'il ne se relève à son tour.


La balade du Vampire inspira manifestement l'auteur de la nouvelle du même nom écrite près de 10 ans plus tard. John Polidori publie The Vampyre en 1819, dont le personnage principale fut apparemment inspiré par son employeur, le célèbre poète romantique Lord Byron. C'est à Polidori que l'on crédite la genèse du mythe du vampire tel qu'on le connait aujourd'hui. Mais le prototype classique du vampire moderne prend véritablement forme à la sortie de Dracula, écrit en 1897 par Bram Stoker avec lequel nous somme tous familiers. La version cinématographique de Francis Ford Cappolla est un film à voir absolument!

Depuis la fin du 19ie siècle, les productions se multiplient et l'on remarque que les vampires ont hérité d'une origine plus... disons inspirée. Par exemple, Anne Rice raconte dans ses The Vampire chronicles une saga spectaculairement imaginative pour expliquer la provenance des vampires. A travers les 10 romans de cette célèbre collection, celle-ci décrit une véritable épopée digne de l'ancien testament et encre dans le vif du nouveau millénaire ces créatures jusque là relégués aux marges de la culture dite mainstream.

Dans mon prochain billet, je parlerai de deux des séries de livres les plus populaires sur le sujet des vampires: Twilight (Stephenie Meyer) et Vampire Chronicles (Anne Rice). Soit, l'hédonisme vampirique VS les vertus de l'abstinence.

A bientôt!

mardi 25 mai 2010

Vampire, vous avez dit Vampire!

Le thème de ce blog sera, vous l'aurez deviné, les vampires. Plus spécifiquement, leur représentation dans la culture populaire, que ce soit au cinéma, dans les livres ou autres formes d'art visuel. Pourquoi un blog sur les vampires, me demandera-t-on? Eh bien chacun ses lubies... ;) C'est ce que je réponds. Il y en a qui aiment le hockey, ou les dinosaures, moi... j'aime les vampires! D'ailleurs qu'on se le dise, le thème des vampires est extrêmement propice à de réflexions existentielles très profondes sur l'histoire de l'humanité, la fragilité de la condition humaine, la notion de l'amour éternel, le rôle d'observateur potentiel, l'existence de Dieu, la vie après la mort, l'importance de la sagesse, etc.

Il y a des quantités de livres, nouvelles, romans graphiques, films et émissions de télévision sur le sujet des vampires. Certain abordent un ou plusieurs des thèmes que je mentionne plus haut en se servant de ce que leur art a de mieux pour illustrer des histoires touchantes et nuancées comme le fait Let the right one in (2008), ce superbe film du réalisateur suédois Thomas Alfredson :





Tandis que d'autres s'éloignent de tout ce qui pourrait ressembler à une réflexion poussée en restant dans le bi-dimensionnel, la monstration extrême ou le ludique, un peu comme le fait ce film du réalisateur américain Tom Holland, Fright Night (1985) :





Pour moi ces productions ont toutes quelque chose d'intéressant à apporter au mythe du vampire.

Dans mon prochain billet, j'essaierai d'offrir un bref historique de l'avènement de l'image du vampire dans l'imaginaire collectif occidental.

À bientôt!